Les psaumes de ce dimanche nous invitent à nous reposer cette question qui peut nous aider dans notre démarche de Carême. Qu’ai-je placé au centre de ma vie, qu’est-ce qui fait que ceux qui m’entourent, le monde dans lequel je vis est plus beau, plus heureux quand je le regarde ? Ce regard sur le monde, ce peut être celui des apôtres qui accompagnent le Christ sur la montagne. Ils lui font confiance. Ils n’ont pas d’attente impérieuse, mais ils savent qu’ils sont avec Jésus et sa présence est déjà, par elle seule, une bénédiction et un moment de paix.
Nous aussi nous pouvons profiter de ce Carême pour trouver, retrouver un moment de paix, un moment de confiance en passant à l’église ou en trouvant ce moment à la maison. Ce moment, c’est celui où nous « gravissons notre montagne pour prier ». Et quelle rencontre y ferons-nous ? Probablement pas celle qu’ont pu faire les apôtres, subitement et mystérieusement mis en présence de Moïse et Élie. En revanche nous sommes sûrs d’y trouver le Christ, présent dans le silence de nos cœurs. Il est la présence radieuse qui vient illuminer nos vies.
Alors qu’au dehors, dans cette période troublée, où la violence et la force peuvent sembler remplacer le dialogue et l’apaisement, nous pouvons mettre notre espérance dans le Seigneur et prier avec le psalmiste : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26).
Henri-Olivier DURON, diacre