Que de bonnes nouvelles dans les textes de ce dimanche ! On nous annonce des prodiges jardiniers : un rameau vigoureux, une justice fleurissante et une récolte de blé à amasser dans les greniers. On nous parle d’un monde de justice et de paix « jusqu’à la fin des lunes » où le loup habitera avec l’agneau, le léopard avec le chevreau, le veau et le lionceau comme la vache et l’ourse ou le lion et le bœuf mangeront ensemble dans le plus bel accord à faire mentir tous les fabulistes d’Esope à Jean de la Fontaine… jusqu’au petit enfant jouant sur le lit du cobra pour la plus grande joie des petits et des grands. Pour tout cela, nous chantons avec le psalmiste la gloire du Seigneur.
Mais Jean le Baptiste vient comme au temps du Christ nous réveiller de ce beau rêve à venir et nous ramener à nos préoccupations bien actuelles. Il nous rejoint dans nos peurs et nos doutes : tout cela n’est-il pas un peu inatteignable? N’est-ce pas un beau conte pour nous endormir et nous faire oublier les difficultés de nos vies ? Le prophète est-il donc le seul sensé dans cette histoire ? Non, Jean nous dit que ce monde de justice et de paix existe et qu’il arrive mais qu’il ne se fera pas d’un coup de baguette magique… Ce monde n’adviendra que si nous nous convertissons.
Oui, le royaume est tout proche mais il nous appartient de changer nos vies, changer nos cœurs et de suivre le Seigneur si nous voulons en marchant vers la crèche, voir le salut de Dieu.
Henri-Olivier DURON, diacre
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