« Tu aurais pu te manifester ! » C’est ce que l’on dit à quelqu’un dont on attendait qu’il entre en contact avec nous, qu’il nous fasse connaître qu’il est avec nous. Un manifeste, c’est un écrit par lequel on expose un certain nombre d’idées. Le mot « épiphanie » signifie « manifestation ». L’Epiphanie du Seigneur, c’est quand il se fait connaître aux hommes, et qu’il rend visible ce qui était invisible à nos yeux. « Nous célébrons trois mystères en ce jour : aujourd’hui l’étoile a conduit les mages vers la crèche ; aujourd’hui l’eau fut changée en vin aux noces de Cana ; aujourd’hui le Christ a été baptisé par Jean dans le Jourdain pour nous sauver » (antienne du magnificat pour les vêpres de l’Epiphanie). Le premier mystère, c’est celui de la manifestation du Messie d’Israël aux nations païennes, représentées par les mages venus d’Orient. Le deuxième, à Cana, c’est le moment où « Jésus manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». Le troisième, c’est le début du ministère public de Jésus : après trente ans de vie cachée, il commence à annoncer publiquement le Royaume. Ca en fait, des épiphanies ! Sans compter les autres. Celles où, par pure grâce, nous découvrons intérieurement qui il est : le soleil levant qui vient nous visiter, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix.
Père Guillaume NORMAND
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