«Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le
vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. » Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831.
Lundi soir, la cathédrale Notre-Dame de Paris s’enflammait. Une foule immense assistait, éberluée, au drame qui se déroulait sous ses yeux. Tous, quelle que soit leur croyance, avaient le cœur serré à la vue de ce « spectacle ». Au petit matin, ils étaient nombreux, les yeux rougis, à venir voir le bâtiment sans sa flèche et sa toiture, comme ouvert.
Ouvert, le tombeau vers lequel ont couru Marie Madeleine, Jean et Pierre au matin de Pâques.
Marie-Madeleine restée fidèle jusqu’au bout à l’amour du Christ. Marie- Madeleine qui, lorsque nous sommes accablés par le malheur et la tristesse, quand nous avons du mal à reconnaître la présence du Christ ressuscité, nous apprend à croire en l’amour.
Jean qui ne voit rien car le tombeau est vide. Mais ce rien lui suffit pour croire en la résurrection. Jean dont la foi ne repose pas sur des preuves matérielles ou sur des démonstrations scientifiques, mais sur la confiance en la Parole de Dieu
Pierre que la trahison, le péché conduisaient dans une impasse. Pierre dont l’espérance renaît face à la résurrection de Jésus qui nous montre que Dieu ne se résigne pas à la mort, ni au péché : rien n’est jamais fini pour Dieu, car il fait toutes choses nouvelles.
Jésus s’est levé d’entre les morts. Dans la cathédrale en cendres, la Vierge du pilier est debout.
Au jardin de la résurrection, ils étaient trois témoins devant un tombeau vide. Aujourd’hui, témoignons à notre tour que le Christ est vainqueur, et que ceux qui l’aiment, qui croient et qui espèrent en lui, partagent sa victoire, dès maintenant, et pour l’éternité. Levons les yeux, Christ est ressuscité. Le Fils et sa mère, Marie, notre mère, veillent sur nous, sur l’Eglise, sur Paris.
Bonnes Fêtes de Pâques.
Gilbert THEVENOT, diacre
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