À peine célébrée l’Épiphanie, nous voici à la veille du carême… Puis, du mercredi des Cendres à Pâques, de Pâques à la Pentecôte, nouvelle aspiration… Et un mois plus tard ce sera l’été ! Le temps nous aspire dans son tourbillon, le calendrier nous entraîne d’une semaine à la suivante, d’un mois à son successeur, d’une année à une autre année. Les échéances, le travail, les vacances, les choses urgentes, les projets renforcent continuellement cette aspiration : nous sommes aspirés.
Alors prenons le temps d’une respiration : inspiration profonde d’air pur et d’Esprit Saint. Plutôt que d’être aspirés passivement, discernons en nous une autre aspiration, active, personnelle et vitale : l’aspiration à la paix et au bonheur, l’aspiration à une vie meilleure,
reçue et donnée, l’aspiration à l’intimité avec Dieu et à la prière, l’aspiration à la vie en Dieu, à la vie éternelle.
Passons de l’aspiration par le temps à l’aspiration du désir vrai, désir de Dieu, désir du bien, désir profond d’un cœur qui aime. Cela change tout. Cela nous fait vivre le carême comme l’aspiration à vivre sérieusement de l’Évangile, cela nous fait vivre le temps pascal comme une aspiration à vivre intensément du mystère du Christ mort et ressuscité, cela nous fait vivre chaque jour comme une aspiration à cet amour infini qui nous attend au terme de l’histoire. Oui cela change tout !
Père Francis DE CHAIGNON