Dieu est vivant, César est mort. Voilà une vérité que nul ne peut contredire. Notre époque cependant soutient davantage l’inverse. Ils sont nombreux en effet, ceux qui ignorent Dieu et, souvent sans le savoir, donnent ainsi vie à César.

« Montrez-moi la monnaie de l’impôt […] Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » l’effigie c’est l’image, l’icône. Voici l’image d’un homme, un homme de pouvoir qui procure paix et bonheur à ceux qui le reconnaissent. Cette image est-elle celle d’un homme ? Celle d’un homme divinisé ?

D’un autre côté nous avons Dieu qui créé l’homme à son image, image déformée par le péché, image restaurée par le Christ qui est « l’image du Dieu invisible » (Col 1,15). Cette image n’est pas gravée sur une monnaie mais elle est quelqu’un. Ce quelqu’un est-il un homme ? Est-il Dieu ? Dieu fait homme, telle est notre foi.

Lorsque nous attendons notre bonheur du politique, du travail, de la famille, nous nous tournons vers une idée, une image, une idole qui ne peut pas nous donner la vie. En ce sens César est bien vivant ; il l’est par l’image du bonheur porté par la société. Jésus en distinguant Dieu de César rejette l’idolâtrie. Dieu seul sauve et donne la vie. Mais Dieu donne à César de prendre soin de la chose publique, de l’organisation de la cité des hommes, cité qui ne se confond pas avec celle de Dieu. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Père Geoffroy DE TALHOUËT