Les conflits… ils sont de toutes sortes, d’intensité variable. Les relations familiales, paroissiales, professionnelles, amicales… en connaissent. La première chose est bien sûr de faire en sorte qu’ils ne surviennent pas, mais ils sont inévitables et pas toujours nuisibles. La deuxième chose est de ne pas les fuir lorsqu’ils sont là : la peur est mauvaise conseillère, l’amour la condition de leur résolution. L’évangile nous donne des indications précieuses : se parler, s’écouter, seul à seul ou à plusieurs, chercher à régler l’affaire en vérité, situer les choses présentes dans la perspective de leur finalité ultime : le ciel, la vie éternelle, Dieu. L’accord obtenu, la paix, la communion obtiennent tout de Dieu. Jésus conclut par cette parole bouleversante et stimulante : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

Être artisan de paix et de communion, c’est entrer dans une béatitude, c’est être vraiment disciples de Jésus qui assume le plus terrible des conflits, celui qui oppose les hommes pécheurs à Dieu, qui le porte et le résout par la puissance de son amour crucifié. Il est là, au milieu de nous et en nous, pour nous faire vivre de sa paix.

Tel est mon souhait en ce début d’année : que nous soyons, les uns pour les autres et autour de nous, des artisans de paix et de communion.

Père Francis DE CHAIGNON