« Dans les trois dons [de l’or, de l’encens et de la myrrhe], la tradition de l’Église a vu représentés – avec quelques variantes – trois aspects du mystère du Christ : l’or renverrait à la royauté du Christ, l’encens au Fils de Dieu et la myrrhe au mystère de sa Passion.

En effet, dans l’Évangile de Jean, la myrrhe apparaît après la mort de Jésus : l’évangéliste nous raconte que, pour l’onction du corps de Jésus, Nicodème s’était aussi procuré entre autres la myrrhe (cf. 19,39). Ainsi, par la myrrhe, le mystère de la Croix est de nouveau relié à la royauté de Jésus et est annoncé à l’avance de façon mystérieuse dans l’adoration des Mages. L’onction est une tentative de s’opposer à la mort qui atteint seulement son caractère définitif dans la corruption. Quand, au matin du premier jour de la semaine, les femmes se rendent au tombeau pour effectuer l’onction qu’à cause du commencement immédiat de la fête, il n’avait pas été possible d’exécuter le soir après la crucifixion, Jésus était désormais ressuscité : il n’avait plus besoin de la myrrhe comme moyen contre la mort, parce que la vie même de Dieu avait vaincu la mort ».

BENOIT XVI – Joseph RATZINGER,

L’enfance de Jésus, Flammarion, Champs essais, 2017, p.152-153.
Joseph RATZINGER
16 avril 1927 – 31 décembre 2022
Ordonné prêtre le 29 juin 1951
BENOIT XVI – 265e successeur de Pierre
19 avril 2005 – 28 février 2013