Ressusciter, pour le Christ, ce n’est pas seulement vivre à nouveau (comme pour Lazare, qui est mort deux fois, le pauvre…), c’est vivre d’une vie nouvelle sur laquelle la mort n’a aucune prise.

Jésus ressuscité n’est pas un nouveau Jésus, un autre Jésus, c’est un Jésus nouveau, mais le même Jésus : « C’est bien moi ! »

Jésus ne ressuscite pas en passant directement de la terre au ciel, Jésus est vraiment mort, il est vraiment ressuscité, il est revenu de la mort.

La résurrection de Jésus ne supprime pas le passé, elle l’assume, y compris la Passion et la Croix : « Voyez mes mains et mes pieds (transpercés…), c’est bien moi ! »

La résurrection de Jésus n’est pas une évasion hors son corps : il ressuscite corps et âme, son âme anime à nouveau son corps, corps et âme sont glorifiés, transformés par l’Esprit.

La résurrection de Jésus n’est pas une évasion hors de ce monde : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde », elle inaugure une présence sous un mode différent : Jésus est vrai Dieu et vrai homme, vrai Dieu depuis toujours et vrai homme à présent glorifié.

La résurrection n’est pas un acte isolé, elle nous concerne, elle nous inclut, elle nous incorpore, elle nous entraîne ; la résurrection est ouverture, promesse, gage : notre foi s’épanouit en espérance. Alléluia !

Père Francis DE CHAIGNON