Notre vie est un chemin. Je rends grâce à Dieu d’avoir pu le parcourir avec vous pendant les neuf dernières années. Au long de ce chemin, mes maladresses et mes manques d’ajustement auront sûrement blessé ou lassé certains ; comme le prêtre de la parabole du bon samaritain, je me suis parfois détourné de l’homme blessé : je vous en demande pardon. Nous avons traversé ensemble les tempêtes de nos vies personnelles, ainsi que celles de notre monde et celles de l’Église : en ces moments-là, la présence d’un frère, d’une sœur est toujours un puissant soutien. Du panorama grandiose à la simplicité de la fleur des champs, beaucoup de beauté nous réjouissent au long du chemin : il en va de même pour les grandes joies et les petits signes du quotidien que nous avons partagés.

Jésus est notre infatigable compagnon de route. Il nous rejoint sur nos sentiers, alors même que nous ne le reconnaissons pas immédiatement. Il est là. Pour nous faire avancer, il nous demande : « De quoi discutiez-vous en chemin ? ». Pour nous faire grandir, il nous ouvre les Écritures, afin qu’elles nous le fassent connaître toujours mieux et nous révèlent le sens, la direction de notre vie : l’Amour. Jésus se fait aussi le pain de l’homme en route, vrai pain des enfants de Dieu qui nous met en communion avec lui et les uns avec les autres.

Nos chemins continuent, riches de ce qui a été vécu, tournés vers l’avenir. Je confie à Notre-Dame celui que vous parcourerez avec le père Francis de Chaignon.

Père Guillaume NORMAND